La commune de Semblançay compte 7 agriculteurs et agricultrices sur son territoire.
À l’occasion du salon de l’agriculture 2020, plusieurs élus de Semblançay ont souhaité mettre en lumière nos agriculteurs, leurs projets, vous présenter leur passion et leur engagement à travers six portraits.
Découvrez leur travail, qu’ils décrivent avec coeur et passion. Leur courage et leur détermination sont admirables.
« Un repas devrait toujours être accompagné d’une pensée, pour ceux qui ont labouré la terre.»
L’Agriculture au XXème à Semblançay
Une table ronde autour de l’Agriculture a eu lieu en mairie de Semblançay, début Mai 2021. L’occasion pour les élus de Semblançay de rencontrer 7 Agriculteurs, et Agricultrices du siècle dernier, mais également Semblancéen(e)s ayant côtoyé de très près l’agriculture au XXème siècle à Semblançay.
Cette présentation de l’agriculture à partir des années 1960, a été créée à l’occasion de la semaine de l’Agriculture, du 13 au 24 Mai 2021.
Ce reportage n’aurait pas pu être réalisée sans les précieux témoignages de nos aînés, un grand merci à Simone Cherpeau, Ginette Richomme, Ginette Bigot, Françoise Hubé, Jeannine Sevin, Monique Leveque et Jean-Claude Dubois de nous avoir raconté « L’Agriculture à Semblançay au XXème siècle ».
Au début des années 60, la commune de Semblançay comptait 32 exploitations, d’environ une cinquantaine d’hectares. Les activités étaient très diverses, les exploitants étaient occupés du lever au coucher du soleil, le travail était rythmé au son des cloches et au rythme des saisons. Il y avait des vaches laitières dans presque toutes les exploitations (principalement des Normandes et Prim’Holstein), mais aussi quelques exploitations de vaches à viande, de volailles et de porcs.
En plus de l’élevage, les agriculteurs et agricultrices, faisaient de la poly-culture, et cultivaient des céréales pour nourrir leur animaux: blé, maïs, orge et avoine. Les rendements de céréales étaient beaucoup moins importants qu’aujourd’hui. Dans les années 60, il y avait beaucoup de vignes à Semblançay, chaque agriculteur avait sa parcelle de vignes et l’exploitait lui-même. Le vin obtenu à partir de ces vignes étaient de mauvaise qualité, souvent utilisé pour le vignaigre ou pour couper le vin d’Algérie. Ces plusieurs hectares de vignes expliquent la présence de nombreux pressoirs sur la commune. Beaucoup des agriculteurs et agricultrices, venaient d’une famille agricole, mais peu des exploitants agricoles du XXème siècle, ont vu un membre de leur famille leur succéder.
Les fermes étaient très nombreuses à Semblançay, et au Serrain également.
Les femmes se décrivent comme invisibles, peu reconnues par la nation jusqu’aux années 90. Pourtant leurs tâches étaient multiples: l’éducation des enfants, la traite des vaches, les lessives à la brosse au lavoir, la couture, la préparation des repas pour leur famille et les employés, les tâches administratives ainsi que l’aide dans les champs et dans les vignes.
L’arrivée des machines agricoles a provoqué la réduction des employés dans les exploitations. Les tracteurs étaient en coopérative, puis par la suite chaque exploitation avait son tracteur. Cette évolution a été un réel soulagement, réduisant les tâches physiques et augmentant les productions. La traite des vaches qui se faisait à la main au début des années 60, a été remplacée par la machine à traire.
Le lait des vaches était vendu en vente directe à la ferme ou à une laiterie (souvent la laiterie de Pernay-Ambillou, de la Membrolle ou du Lude). Il était collecté tous les jours, les technologies pour le conserver n’étaient pas suffisamment évoluées pour le conserver plusieurs jours.
Depuis les années 60, où ils ont repris l’exploitation, jusqu’à la fin de leur activité à la fin du XXème siècle, les agriculteurs que nous avons interrogé disent que le prix du lait a beaucoup baissé. Cette baisse progressive du prix a entraîné non seulement l’augmentation du nombre de vaches dans le troupeau, mais également l’augmentation de la quantité de travail.
Malgré ce rythme intense et les tâches physiques, les agriculteurs et agricultrices sont satisfaits et heureux de cette vie agricole qu’ils ont mené.